Malgré les différences évidentes, Vénus a des points communs surprenants avec la Terre à bien des égards, y compris sa composition. Il est également proche de son jumeau en taille. Une nouvelle étude suggère que les éruptions volcaniques ont joué un rôle dans la transition de Vénus d’humide à sec.
Les volcans sont de puissants processus planétaires, alimentés par l’intérieur profond des planètes. Ces éruptions peuvent avoir de grands effets sur le climat d’une planète, libérant de grands volumes de gaz à effet de serre et contribuant potentiellement à un effet de serre incontrôlable. Les volcans peuvent également influencer les océans et provoquer des cycles de rétroaction. Par exemple, sur Terre, des éruptions de lave de la taille d’un continent ont provoqué l’évaporation des océans, ce qui a contribué à des extinctions massives.
Plusieurs éruptions volcaniques massives peuvent avoir contribué à la transition de Vénus d’humide à sec. Les scientifiques ont proposé que ces éruptions aient été le catalyseur d’un effet de serre incontrôlable, qui a provoqué le changement du climat de Vénus. Cependant, ils n’ont pas été en mesure d’être témoins d’une preuve irréfutable d’une éruption réelle. Cependant, une étude récente suggère que les restes chimiques trouvés sur Vénus proviennent d’éruptions volcaniques actives à la surface. Ces découvertes sont passionnantes car elles offrent un aperçu possible du cœur géologique de la planète. Les résultats peuvent également aider les scientifiques à en savoir plus sur le climat de la planète et le rôle des volcans dans celui-ci.
Outre les éruptions volcaniques, un autre processus clé est la tectonique des plaques, qui est un processus par lequel les plaques plongent dans un manteau surchauffé. La tectonique des plaques agit également comme un thermostat planétaire, un processus qui peut chauffer la surface de la planète et l’empêcher de devenir trop froide. S’il y avait des continents sur Vénus, les océans auraient été remplis de vapeur d’eau piégeant la chaleur, ce qui aurait chauffé l’atmosphère. Si cela s’était produit, le climat de Vénus aurait radicalement changé. À son tour, Vénus aurait perdu de l’eau, la laissant chaude, sèche et incapable de supporter la vie.
Les volcans et la tectonique des plaques ont peut-être joué un rôle dans le changement climatique de Vénus, mais les scientifiques ne savent pas avec certitude quel type de géologie en est responsable. Dans le passé, les scientifiques se sont demandé si Vénus avait refait surface ou refait surface en partie. Ils ont également émis l’hypothèse qu’il existe des couches de lave ressemblant à des crêpes dans l’atmosphère de Vénus, appelées tesselles. Ces couches pourraient avoir été formées par une éruption de lave de la taille d’un continent, mais ce sont aussi des vestiges possibles de l’ancien volcanisme mondial.
La découverte d’une grande quantité de phosphine, un gaz nocif, dans l’atmosphère de Vénus a également été notée par les scientifiques. La phosphine se forme lorsque le phosphure d’hydrogène, un composé phosphoreux, réagit avec une roche silicatée. Lorsque ces atomes de phosphure sont exposés à l’oxygène, ils se décomposent en phosphine. Cette phosphine se décompose ensuite en phosphure d’hydrogène.
Un autre fait intéressant est que Vénus a une pression de surface beaucoup plus élevée que la Terre, près de 90 fois plus élevée. Il s’agit d’une différence de pression significative, car le CO2 absorbe fortement à haute pression. À son tour, le CO2 est piégé dans les plaques tectoniques, qui ne peuvent être libérées que lorsque le volcanisme se produit.
Les résultats de cette étude, soutenue par la Sellers Exoplanet Environments Collaboration, suggèrent que le volcanisme est un facteur clé du changement climatique actuel de Vénus. En plus de la découverte de Phosphine, les scientifiques ont également découvert une « zone chaude » d’activité volcanique sur Vénus. Cette zone a une température de 467,8 degrés Celsius, soit plus de 10 fois la température de la surface moyenne de la Terre.